L'Indian Institute of Science de Bangalore est l'université indienne la mieux classée à la fois par QS et Times Higher Education.
Times Higher Education et QS ont publié leurs très attendus classements ces derniers jours. Les universités indiennes s’y font peu à peu leur place mais leur rang ne reflète pas leur sélectivité.
Times Higher Education: 4 universités indiennes dans le top 100
Aucune université indienne ne se classe dans les 300 premières du classement mondial Times Higher Education. C'est pourquoi on se concentrera ici sur le classement Asie, publié le 1er juin 2022, qui permet de faire apparaître plus précisément les places respectives de chaque établissement et qui comprend 616 universités situées dans 31 pays.
En revanche, 71 universités indiennes figurent dans le classement Asie, qui comprend 616 universités situées dans 31 pays. Parmi ces 71 établissements, quatre ont atteint le top 100. L’IISc Bangalore se place en 42ème position, JSS Academy basée à Mysore en 65ème, IIT Ropar en 68ème et l’IIT Indore en 87ème.
Cependant, certaines des meilleures écoles d’ingénieurs, IIT Delhi, IIT Bombay, IIT Madras et IIT Kharagpur n’apparaissent pas au classement auquel ils ont refusé de participer, avançant des raisons de divergences de données et d'un manque de transparence.
Classement QS: 41 universités indiennes dont 3 dans le top 200
41 établissements indiens apparaissent parmi les 1422 universités classées à travers le monde par Quacquarelli Symonds (QS), société spécialisée dans l’analyse de l’enseignement supérieur basée à Londres, dont le classement 2023 a été publié jeudi 9 juin 2022.
Cependant, à part les trois grands “classiques”, l’Indian Institute of Science de Bangalore, l'IIT Bombay et l’IIT Delhi, aucune autre université indienne n'a obtenu une place parmi les 200 meilleures.
Pourquoi les universités indiennes ne sont-elles pas mieux classées ?
C'est en effet étonnant que certains établissements, comme les IIT (Indian Institutes of Technology), les meilleures écoles d'ingénieurs indiennes dont les taux de sélection avoisinent les 2%, ne fassent pas de meilleurs scores. Leurs anciens étudiants sont pourtant courtisés à la fois par les meilleures universités du monde et par les grandes entreprises notamment dans le domaine des technologies, en Inde comme dans la Silicon Valley et ailleurs à l’étranger.
Les principaux désavantages des institutions indiennes se situent du côté de l'internationalisation des corps étudiants et enseignants, des ratios enseignants/étudiants, de publications dans des revues de recherche encore insuffisantes, et sans doute (pour QS qui utilise ce critère) de la réputation académique.
Ces points permettent de comprendre d'autant mieux la stratégie actuelle du gouvernement indien à travers la loi cadre sur l’éducation et l’enseignement supérieur, la fameuse “NEP 2020” (National Education Policy). Le texte, dont de nouvelles dispositions sont adoptées mois après mois, incite fortement les universités indiennes à conclure de nouveaux partenariats internationaux, sous la forme de programmes d'échange et de doubles-diplômes, afin notamment d'améliorer leurs performances dans les classements.
What position does IISc Bangalore hold in the Times Higher Education Asia rankings?